Si j’ai eu la chance de couvrir l’étrange Festival ou le Festival de Cannes, c’est la première fois que je vais participer au Nifff, qui plus est dans le plus beau pays du monde, le mien, la Suisse. Je ne vais pouvoir être sur place que trois jours, mais trois jours c’est mieux que deux jours (à méditer)… Et puis en trois jours il va s’en passer des choses… il va y avoir des morts, des zombies, des supers-héros russes, du chocolat, un samouraï, du café, des courts métrages, et comme c’est moi qui écrit, sûrement beaucoup de philosophie, d’humour, et de magie… Bref, c’est parti pour trois jours de folie à Neuchâtel.
C’est sous une fine bruine que je suis arrivé à Neuchâtel, dans le canton de Neuchâtel, dans le district de Neuchâtel, au bord du lac de Neuchâtel, bref à Neuchâtel.
30000 habitants, sur le massif du jura, avec son château, sa fête des vendanges, et surtout son NIFFF, qui chaque année attire la fine fleure du cinéma fantastique.
Pour bien commencer un festival de cinéma fantastique, quoi de mieux qu’un programme de courts métrages suisses… Après avoir récupéré mon accréditation rose, couleur du romantisme et de la séduction… direction le temple du bas pour découvrir la relève du cinéma Suisse. Et si tous les courts métrages ne sont pas des chefs d’œuvres (petits films, petits moyens mais grandes idées), notons les bonnes idées de Swiss Made, Die Brücke über den Fluss, Schutzplan Vollmond, les scènes marquantes de Féroce, la photo de Sons of Bitches, et la drogue c’est pas bien de Zarr-Dos…
Gros morceau ensuite avec El Bar de Alex De La Iglesia (800 balles, Le crime Farpait, Ballada Triste, Les sorcières de Zugarramurdi…), réalisateur espagnol qui nous propose régulièrement un cinéma exubérant, grotesque et jouissif et qui dynamite joyeusement les travers de notre société. C’est le cas avec El Bar, un Iglesia en mode mineur certes, mais très fun, sympathique et un poil hystérique qui dénonce l’égoïsme de notre époque. Dommage qu’après un démarrage trépidant le film tourne un peu en rond… mais mérite largement le coup d’œil.
Qui dit NIFFF dit zombie. Et cette année c’est Hong Kong qui nous offre notre quota de mort vivants. Alors que dire de ce Zombiology… on passe d’un drame familiale à un film de zombies ponctué de séquences animées, pour finir en omelette… un mélange surprenant et une approche novatrice même si tout ne fonctionne pas et que le film laisse un certain nombre de questions sans réponses… Mais si on est bien loin du formidable Train to Busan, pour citer le dernier chef d’œuvre zombiesque venu d’asie, on ne passe pas un mauvais moment devant Zombiology : Enjoy Yourself Tonight qui est plutôt drôle de surcroît. A réserver aux amateurs.
Pour finir cette première soirée, direction le bord du lac, en grignotant un morceau de Gruyère Suisse, le vrai gruyère, sans trous, goûteux et fruité, qui enterre tous les fromages de France (oui même le camembert), pour découvrir Guardians, film de super héros russe de Sarik Andreasyan, le réalisateur de The Earthquake. Bon, comment dire, les effets spéciaux sont moches, le film ferait passer n’importe quel Marvel pour un chef d’oeuvre, mais… à une heure du matin, au bord du lac, avec la fatigue, la nuit, le vent… j’avoue que je n’ai pas non plus passé un mauvais moment. Parce que malgré tout l’ensemble est plutôt efficace (par moments). Bref si vous avez un lac près de chez vous, un écran géant et deux heures de nuit à perdre, alors Guardians est le film qu’il vous faut, et puis un film russe de super héros, ça change, spasiba !
Fin de ma première journée à Neuchâtel, rendez-vous demain pour un dimanche sous le signe de Takashi Miike, avec deux films du réalisateur japonais, mais aussi des courts métrages internationaux et une histoire de baby-sitteur… Enjoy
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