Alors que Le bon gros Géant sort aujourd'hui sur les écrans, L'Imaginarium du Docteur Cinéma et Les Chroniques de Cliffhanger vous proposent dans le cadre de leur dossier Steven Spielberg deux critiques pour deux coups de coeur, Empire du Soleil, un film méconnu pour l'Imaginarium du Docteur Cinéma et Jaws, pour Les Chroniques de Cliffhanger !
Empire du Soleil (1997)
Par Erwan Darbellay
Empire du Soleil (Empire of the Sun)
Synopsis :
En 1941, la concession internationale de Shanghaï semble ignorer tout de l'occupation japonaise du reste du pays. James Graham, jeune fils d'un industriel britannique, y vit une existence protégée et pleine d'aventures imaginaires. Mais l'attaque de Pearl Harbour marque la fin de cet état de grâce, et James se retrouve séparé de sa famille. Condamné au statut d'errant, il se retrouve finalement emprisonné dans un camp de prisonniers où il doit apprendre à survivre...
Mon avis :
Avec l'Empire du Soleil, l'une de ses œuvres les moins connues, Steven Spielberg revient à travers le regard d'un enfant sur l'occupation de Shanghai par les japonais en 1941. Séparé de sa famille, interné dans un camp de prisonniers le jeune James Graham incarné par le débutant Christian Bale absolument bluffant (et choisi après un très long casting à travers tous les Etats-Unis) doit apprendre à survivre dans un monde en guerre. Un film sur l'enfance et l'innocence, une fresque quasi parfaite, virtuose et humaine, une ode à la liberté emplie d'espoir adapté du roman autobiographique de James Graham Ballard. Si à l'origine le projet devait revenir à David Lean, celui-ci refusa car il trouvait le récit trop proche du Pont de la rivière Kwai. C'est donc Steven Spielberg, qui, deux ans après La Couleur pourpre, récupère l'Empire du Soleil, afin de réaliser ironiquement son film le plus "davidleanien".
Synopsis :
A quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire uniquement intéressé par l'afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs...
Certains réalisateurs ont le feu sacré et cela se ressent dès leurs débuts. Si Duel connaitra bien une exploitation en salles alors qu'il est au départ destiné à la télévision et que Sugarland Express est un échec retentissant, tous les bookmakers qui pensent que Steven Spielberg peut faire une croix sur sa carrière sur grand écran vont devoir réviser leurs plans après la sortie des Dents de la Mer. Et pourtant, tout le projet laissait augurer d'un nouvel échec, tant les difficultés s'étaient accumulées tout au long d'un tournage marathon, entaché des pires difficultés. Pourtant Les Dents de la Mer sera un succès exceptionnel, dont les recettes inespérées en feront le premier film à dépasser 100 millions de dollars de recettes et le tout premier blockbuster de l'Histoire du Cinéma. Difficile d'imaginer en revoyant le film aujourd'hui, tous les écueils rencontrés pour parvenir au résultat proposé, un mélange de thriller et de film d'horreur à la mécanique implacable qui a non seulement saisi les spectateurs d'effroi mais qui les a également fascinés par son rythme, son intelligence et le sens de la mise en scène proprement hallucinant dont ce jeune réalisateur de 30 ans faisait déjà preuve.
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