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L'Imaginarium du Dr Cinéma

L'Imaginarium du Dr Cinéma

Coups de coeur et coups de gueule, l'Imaginarium se veut le reflet du cinéma que j’aime. Bienvenue dans un monde qui défile en 24 images par seconde !


Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

Publié par Imaginarium du Dr Cinéma sur 18 Juillet 2016, 11:55am

Catégories : #Dossiers

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Alors que Le bon gros Géant sort aujourd'hui sur les écrans, L'Imaginarium du Docteur Cinéma et Les Chroniques de Cliffhanger vous proposent dans le cadre de leur dossier Steven Spielberg deux critiques pour deux coups de coeur, Empire du Soleil, un film méconnu pour l'Imaginarium du Docteur Cinéma et Jaws, pour Les Chroniques de Cliffhanger !

 

Empire du Soleil (1997)

Par Erwan Darbellay

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Empire du Soleil (Empire of the Sun)

Un film de Steven Spielberg
Avec : Christian Bale, John Malkovich, Miranda Richardson, Ben Stiller
Genre : Sous le soleil du Japon...
Durée : 2h34
Sortie salle France : Le 16 mars 1998
Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Synopsis :

En 1941, la concession internationale de Shanghaï semble ignorer tout de l'occupation japonaise du reste du pays. James Graham, jeune fils d'un industriel britannique, y vit une existence protégée et pleine d'aventures imaginaires. Mais l'attaque de Pearl Harbour marque la fin de cet état de grâce, et James se retrouve séparé de sa famille. Condamné au statut d'errant, il se retrouve finalement emprisonné dans un camp de prisonniers où il doit apprendre à survivre...

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

Mon avis :

Avec l'Empire du Soleil, l'une de ses œuvres les moins connues, Steven Spielberg revient à travers le regard d'un enfant sur l'occupation de Shanghai par les japonais en 1941. Séparé de sa famille, interné dans un camp de prisonniers le jeune James Graham incarné par le débutant Christian Bale absolument bluffant (et choisi après un très long casting à travers tous les Etats-Unis) doit apprendre à survivre dans un monde en guerre. Un film sur l'enfance et l'innocence, une fresque quasi parfaite, virtuose et humaine, une ode à la liberté emplie d'espoir adapté du roman autobiographique de James Graham Ballard. Si à l'origine le projet devait revenir à David Lean, celui-ci refusa car il trouvait le récit trop proche du Pont de la rivière Kwai. C'est donc Steven Spielberg, qui, deux ans après La Couleur pourpre, récupère l'Empire du Soleil, afin de réaliser ironiquement son film le plus "davidleanien".

 

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

La force de Spielberg c’est de filmer l’horreur de la guerre et la perte de l’innocence d’un "enfant perdu" (thème cher au réalisateur), sans jamais perdre totalement son humanité. Fresque épique et souvent poétique, l’Empire du Soleil porté par la magnifique bande-son de John Williams, par une mise en scène virtuose et une photographie magique est un condensé des qualités et parfois des défauts de Steven Spielberg. Raconter la grande histoire à travers la petite histoire, croire en l’être humain, en sa capacité à rêver, à survivre aux pires horreurs, quelques longueurs et quelques facilités, mais une leçon de tolérance et d’humanisme réalisé avec intelligence par Steven Spielberg. Un film malheureusement trop souvent sous-estimé, mais qui mérite indubitablement que l'on s'y attarde. Pour parler de la guerre, Steven Spielberg raconte la vie.

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Les Dents de la Mer ! (1975)

Par Fred Teper

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Les Dents de la Mer (Jaws)

Un film de Steven Spielberg
Avec : Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss
Genre : Y'a t'il un dentiste sur la plage
Durée : 2h04
Sortie salle France : Le 18 juin 1975
Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

Synopsis :

A quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire uniquement intéressé par l'afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs...

 

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Certains réalisateurs ont le feu sacré et cela se ressent dès leurs débuts. Si Duel connaitra bien une exploitation en salles alors qu'il est au départ destiné à la télévision et que Sugarland Express est un échec retentissant, tous les bookmakers qui pensent que Steven Spielberg peut faire une croix sur sa carrière sur grand écran vont devoir réviser leurs plans après la sortie des Dents de la Mer. Et pourtant, tout le projet laissait augurer d'un nouvel échec, tant les difficultés s'étaient accumulées tout au long d'un tournage marathon, entaché des pires difficultés. Pourtant Les Dents de la Mer sera un succès exceptionnel, dont les recettes inespérées en feront le premier film à dépasser 100 millions de dollars de recettes et le tout premier blockbuster de l'Histoire du Cinéma. Difficile d'imaginer en revoyant le film aujourd'hui, tous les écueils rencontrés pour parvenir au résultat proposé, un mélange de thriller et de film d'horreur à la mécanique implacable qui a non seulement saisi les spectateurs d'effroi mais qui les a également fascinés par son rythme, son intelligence et le sens de la mise en scène proprement hallucinant dont ce jeune réalisateur de 30 ans faisait déjà preuve.

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

 

Rarement un film aura raccroché ses spectateurs à leurs souvenirs avec une telle intensité. Que ce soit par la force de ses images, la percussion de ses dialogues, son suspense viscéral alors même que le requin ne sera finalement pas aussi visible que prévu dans le film, la faute à des soucis techniques qui parasitèrent le tournage. La force intrinsèque du cinéma de Spielberg est déjà là, ce mélange de brio technique et cette faculté à brasser l'émotion et l'aventure dans des récits exempts de fioritures ainsi que cette capacité à passer par tous les genres avec la même facilité. Des personnages forts incarnés par un trio proprement génial (Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss) qui s'inscrivent dans le récit avec une fluidité exceptionnelle. La dernière partie du film, mélange de chasse au requin qui tourne au survival maritime dans un bateau qui devient de plus en plus exigu, repousse à la fois les limites techniques et démontre le sens des images de Spielberg et sa science du découpage. Comme le disait Hitchcock "plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film". L'adage du maître du suspense auquel Spielberg fait inévitablement penser avec Les Dents de la Mer, n'a sans doute jamais été aussi vrai qu'avec ce film. Le thème musical de John Williams qui a depuis accompagné les cauchemars de millions de personnes contribue lui aussi à l'immersion totale à laquelle le film nous convie. Un chef-d'oeuvre sur lequel les années n'ont aucune prise et qui mettra Spielberg sur le chemin qui lui était destiné: Une voie royale.

Dossier Steven Spielberg (Critique 2 films)

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