Lettre ouverte de Fred Teper
Cher Monsieur Spielberg,
J’appréhende un peu de prendre la plume et de m’adresser à vous car c’est la première fois que j’écris à une divinité. Je ne sais pas si j’ai tous les codes ni si les mots qui sortiront de mon clavier auront suffisamment de force et reflèteront suffisamment l’admiration que j’éprouve à votre égard. J’en doute fortement d’ailleurs mais il faut parfois saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Vous avez toujours été présent dans ma vie de cinéphile, aussi loin que mes souvenirs remontent mais la première fois où je me rappelle avoir pleuré à chaudes larmes au cinéma c’est devant E.T.
Post-scriptum par Erwan Darbellay
Cher monsieur Spielberg,
Nous sommes en 1991, je suis en vacances, j'ai 16 ans, les premiers jours de juillet sont frais, mais dans une semaine il fera presque 35 degré sur l'ensemble de l'hexagone.. Un ami me téléphone : "Toi qui ne connais rien au cinoche, tu veux que je te prête quelques cassettes vidéo pour l'été ?", j'ai dit oui. Le lendemain, je récupère un sac de sport avec environ 40 films. Les Aventuriers de l'arche perdue, Poltergeist, Retour vers le futur, Les Griffes de la nuit, Predator, L'Aventure intérieure, E.T., Les Goonies, Abyss, Mad Max 2, La Mouche, Gremlins, Terminator, Les Dents de la mer, et même un film avec des infirmières coquines dont j'ai oublié le nom... En deux mois j'ai rattrapé presque toutes les années 80, et surtout, j'ai remarqué un nom qui apparaît dans plus de la moitié des films en tant que réalisateur ou producteur... Steven Spielberg. Un nom qui deviendra pour moi le synonyme de divertissement de qualité durant de longues années. D'ailleurs quelques mois plus tard je découvre mon premier Spielberg au cinéma, le mal-aimé Hook que personnellement j'adore, puis Gremlins 2, la folle suite du film de Joe Dante toujours produite par Spielberg. Ma vision du cinéma était simple à cette époque. Si j'avais envie de rire, je passais dans mon vidéo club me louer un vieux Monty Python ou Mel Brooks, pour le reste, il y avait Spielberg... Enfin jusqu'en 1993 et La Liste de Schindler, puis ma découverte cette même année d'un film plus ancien, moins connu, l'Empire du Soleil. Deux films qui ont fait de Steven l'un de mes réalisateurs préférés. Il aura marqué l'histoire du cinéma d'aventure du cinéma de science-fiction, créé le blockbuster, offert des oeuvres profondément humanistes et des leçons d'histoire tout en produisant une bonne partie des films cultes des années 80. Maître du divertissement, amuseur de génie, metteur en scène virtuose, sans lui le cinéma serait un petit peu moins fun, un petit peu plus triste, et surtout il manquerait une petite part d'humanité dans le 7ème art... Merci Steven.
Cordialement, Erwan Darbellay
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